A Nous De Jouer !

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POUR UN RETOUR AU FEDERALISME ECOLOGISTE (Eric Mourey Co-secrétaire EELV-58, membre CPR-Bourgogne)

 

Je m’appelle Eric Mourey et je suis adhérent à EELV depuis l’été 2010, co-secrétaire EELV-Nièvre depuis bientôt 3 ans, membre du CPR-Bourgogne depuis la même période. Je me considère appartenir à la tendance Envie depuis le Congrès de La Rochelle auquel j’ai assisté, même si j’ai des idées parfois plus fédératrices et que j’ai abandonné la liste de discussion pour rester que sur la liste d’information …

 

 

 

Je voudrais proposer dans le cadre des idées qui pourraient être portées au prochain congrès de : « Renforcer le fédéralisme régionaliste au sein d’EELV ».

 

 

 

Le mouvement écologiste s’est toujours défini comme un mouvement fédéraliste et régionaliste avec pour principe de base la subsidiarité des décisions pour être prises au plus près du niveau local.

 

Or le fonctionnement du parti écologiste se base comme dans d’autres partis (le PS en étant la plus haute expression) sur des motions qui portent, pour chacune d’elle, une ligne politique définie essentiellement au niveau national.

 

Les élections des représentants au sein de nos instances et en particulier au Conseil Fédéral sont fondées sur les résultats de listes par motion (tous les conseillers fédéraux étant élus en fonction de leur appartenance à telle ou telle motion).

 

Ce fonctionnement, en fait, renforce un côté Jacobin de notre parti, les décisions étant étudiées, par les « courants » ou « tendances » issus des motions, au niveau national et prises en fonction de ce travail réalisé au sein de ces groupes d’adhérents.

 

La conséquence naturelle de ce fonctionnement est un certain éloignement des travaux et réflexions réalisés en Comités Politiques Régionaux (CPR) et donc la « voix » des régions est moins entendue et les CPR se sentent moins concernés par les décisions du CF. En effet les votes des conseillers fédéraux (élus en congrès régionaux certes mais sur des listes présentées par les motions) sont plus guidés par les réflexions conduites au sein de leur « courant » que des échanges qui se tiennent dans les CPR et des décisions de ceux-ci. Le résultat peut être une certaine désaffection des militants pour ces instances dont le rôle est ainsi amoindri.

 

 

 

Une motion pourrait donc porter une refondation d’EELV par un véritable retour au fédéralisme écologiste.

 

C’est-à-dire de porter une réforme des statuts qui donnerait davantage de poids politique aux régions, aux CPR et donc aux Secrétaires Régionaux (SR) représentant ces CPR.

 

Ces SR pourraient ainsi être intégrés au Conseil Fédéral (donc 22 CF en plus) avec voix délibérative pour porter la voix et les votes des CPR en tant que leurs représentants. Ainsi pourrait être fixé statutairement un nombre de voix total pour les 22 régions qui représenterait un % à fixer du nombre de voix du CF (1/3 minimum et pourquoi pas 50%, chaque SR disposerait d’un % proportionnel au nombre d’adhérents de sa région ; personnellement un % de 40% me paraitrait susceptible de modifier en profondeur notre fonctionnement).

 

 

 

 

 

Cette réforme serait une proposition simple, concrète et rénovatrice ou même refondatrice par un retour au « manifeste » fondateur d’EELV.

 

 

 

Elle permettrait d’enrichir les débats au sein des CPR, de remobiliser les « adhérents de base », de leur donner « Envie » de s’investir dans ces CPR, et d’éviter que seul l’avis des tendances (qui se forge  à l’échelle nationale donc contraire à nos principes de fédéralisme) soit porté au CF par les Conseillers Fédéraux élus par ces tendances.

 

 

 

L’avis des tendances ne serait pas gommé pour autant, il persisterait bien entendu sur le pourcentage restant c’est-à-dire entre 50% (si on veut beaucoup de fédéralisme) à 66% (si on veut plus de poids des tendances nationales).

 

 

 

En fait, c’est le dispositif actuel, reposant que sur les motions (par nature nationale) et non pas sur les débats et décisions prises en région, qui renforce le centralisme et le Jacobinisme latent d’EELV qu’on peut parfois regretter.

 

 

 

Redonner du « pouvoir » aux territoires serait un projet dynamique répondant aux aspirations portées depuis toujours par le mouvement écologiste et cela favorisera aussi l’ouverture à la société civile et donc la coopérative qui pourra ainsi commencer à se développer en parallèle de façon décentralisée dans les territoires ; par exemple en associant un maximum de coopérateurs aux réflexions et décisions des CPR et inventant de nouvelles formes de coopérations décentralisée avec les mouvements associatifs et sociaux locaux.

 

 

 

 

 



10/05/2013
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