A Nous De Jouer !

A Nous De Jouer !

De la nécessité d’introduire la dimension culturelle dans les politiques publiques en faisant l’analogie entre biodiversité et biodiversité culturelle. (Katie Carime-Jalime)

 

Constat :

Le colonialisme a engendré des conséquences psychologiques dramatiques pour beaucoup d’individus. Ces conséquences se transmettent encore aujourd’hui de générations en générations. La continuité peut se lire à travers des maux que connaissent certains de nos quartiers populaires. Combien de familles vivent encore dans des situations précaires à tout point de vue.

 

Beaucoup de nos jeunes vivent sans repère identitaire car l’identité de leur parent devait être effacée pour leur permettre soit disant une meilleure intégration. La politique d’assimilation a généré beaucoup de souffrance chez nos jeunes qui ne connaissent pas pour la plupart leur histoire. S’est opérées des ruptures intergénérationnelles, rupture de lien et par conséquent absence totale de transmission culturelle.

 

Le déni de l’identité linguistique, culturelle et religieuse est l’une des conséquences du colonialisme, ce déni peut augmenter le risque de conflit social. En effet  la liberté culturelle est un élément essentiel du développement humain, avoir le choix de son identité c’est avoir la possibilité d’être épanouie,  et permet par la même occasion aux individus de prendre part à la société sans avoir à se défaire des ancrages culturels qu’ils ont choisis.

Exprimer pleinement sa culture, sa langue, sa religion sans crainte de discrimination participe du bien-être de l’individu.

    • Inclure davantage les cultures c’est contribuer au développement humain.

Il existe aujourd’hui malheureusement bien trop de formes linguistiques et culturelles en souffrance.

 

    • Valoriser la diversité culturelle c’est permettre aux générations futures issus de l’immigration de trouver pleinement leur place.

 

Comment faire ?

    • Il faut remettre le quatrième pilier du Développement Durable dans son contexte.

Le quatrième pilier de la durabilité  correspond au rôle essentiel de la culture dans la programmation publique selon  John Hawkes en 2001, chercheur et militant australien. La prise en compte de ce quatrième pilier entraînerait la création de bien-être et d’emploi,  la promotion du respect et de la tolérance et renforcerait la participation citoyenne.

 

    • Il faut mettre en évidence les analogies qui existent entre diversité biologique et diversité culturelle

En effet les analogies entre l’écologie et la culture sont fort nombreuses, la situation de nos sociétés actuelles offre suffisamment d’exemple pour affirmer que la diversité culturelle dans le monde est en danger à cause de la globalisation qui standardise et exclus.

Cette idée se renforce davantage surtout lorsqu’il est question de cultures liées à un environnement menacé, ex des peuples autochtones

 La diversité et la pluralité des cultures produisent des bénéfices comparables à ceux de la biodiversité.

La diversité culturelle est nécessaire à l’être humain comme la biodiversité l’est pour la nature.

Affirmer la place de la diversité culturelle parmi les patrimoines de l’humanité équivaut à déclarer que celle-ci va au-delà de l’expression d’appartenance qu’une forme culturelle ou linguistique d’une personne ou d’un groupe.

 

Le réseau Global  « Footprint », a promu l’utilisation des schémas méthodologiques pour mesurer le concept d’empreinte écologique » qui correspond à  la comptabilisation des quantités de terres biologiquement productives et de ressources hydriques nécessaires pour répondre aux besoins de ressources et en absorption des déchets générés par l’activité d’une personne, d’une association ou d’une entreprise…

L’ Equilibre écologique entre ressources naturelles et activités humaines peut déboucher à une analogie du type Equité intergénérationnelle qui nécessite alors que l’on préserve les ressources matérielles et immatérielles (capital humain, social, naturel et productif)

Nous aurions alors la notion « d’empreinte culturelle » qui peut être développée à partir de plusieurs indicateurs.

L’examen de l’équité intergénérationnelle nécessite  donc la prise en compte de la question des ressources culturelles et du besoin culturel.

Cette équité peut être mesurée en terme de ressource et de moyens disponibles ou en alternative par le degré de bien être de la population.

    • Ainsi cela pourrait déboucher sur des outils destinés à la mise en œuvre des politiques publiques

Quelle pourraient être les indicateurs de l’empreinte culturelle dans le contexte européen ?

 

La connaissance socio-économique de la région

L’évaluation du degré d’accès et d’inclusion à la culture

Le degré d’échange intergénérationnel au sein de la même culture

Ce qui subsiste de la culture initiale

Evaluer le degré d’authenticité de la culture

Enfin on peut dire que l’idée même de culture est imprégnée de l’idée de pluralité et contribue à respecter les droits de l’homme.

 



13/06/2013
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